vendredi 23 mai 2014

Une mère peut-elle avoir de l’ambition?

Avant d’avoir des enfants, je l’avoue, j’étais plutôt centrée sur ma vie professionnelle. Je ne comptais pas mes heures et j’étais toujours prête à travailler. À cette époque, j’avais des ambitions assez élevées. Les années ont passé; les trois bébés sont devenus ma priorité et bien qu’ils aient grandi, ils ont continué d’occuper la plus grande partie de ma vie. En fait, je crois que je n’ai jamais réussi à trouver la BONNE façon de concilier travail-famille. J’avais et j’ai toujours l’impression que, peu importe ce que je fais ou ferai, ma vie professionnelle et ma vie familiale en souffriront. Quand je m’engage dans quelque chose, je me donne à 100 %. Il est arrivé un moment où il a fallu que je divise ce pourcentage. Pour moi qui suis souvent dans le « tout ou rien », ce fut extrêmement difficile. En fait, je n’y suis jamais réellement arrivée. J’ai toujours eu le sentiment que le fait de m’investir davantage dans l’une ou l’autre de ces sphères allait me nuire.
 
Depuis quelque temps, je pense au chemin que j’ai parcouru. Je n’ai pas vraiment de regret : j’ai choisi ma famille avant le reste; j’ai réussi à trouver des à-côtés à mon travail afin d’exploiter d’autres avenues et de me sentir « à ma place ». Bien que je n’aie pas de regrets, je pense tout de même que j’aurais aimé avoir une certaine notoriété. Non, je n’ai jamais rêvé de devenir gestionnaire. Toutefois, je me suis souvent vu comme une femme d’affaires : avoir mon entreprise, développer des idées, atteindre des objectifs. Je suis une personne organisée qui n’a pas de difficulté à gérer ses tâches, à faire son travail dans les délais requis et surtout à mener plusieurs projets de front. C’est pour ces raisons que je crois que je me serais plutôt bien débrouillée.
Les années passent et je vois de plus en plus de jeunes dans la trentaine accéder à des postes de direction. C’est sans doute pour cette raison que je me questionne sur mes aspirations professionnelles. En même temps, quand je pense à mes enfants, je me dis qu’ils sont encore jeunes et que le soutien et la présence des parents sont importants à cette période de leur vie. Je ne crois pas que je pourrais travailler 60 heures par semaine à l’extérieur et être présente pour aider mes enfants dans leurs travaux scolaires.
 
Oui, je ne le cache pas. Les soirées ne sont pas toujours faciles. La collaboration n’est pas toujours au rendez-vous mais quand je vois qu’ils réussissent, je me dis que mon soutien et mon engagement y sont pour quelque chose. Dans ces moments, j’ai l’impression de les avoir gravis, moi aussi, les échelons, mais d’une autre façon.
Et vous, quelles étaient vos ambitions? Les avez-vous réalisées?
M-J

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