J’y pense depuis plusieurs mois déjà et contrairement aux
enfants, je n’ai pas hâte de changer de dizaine. J’ai l’impression qu’avoir 40
ans signifie tellement de choses, mais surtout qu’on laisse notre jeunesse
derrière. En réfléchissant bien, j’en suis venue à cette conclusion : j’ai
peur de vieillir. Je réalise tout à coup que j’ai vécu la moitié de ma vie (et
peut-être davantage puisque je ne me rendrai pas nécessairement jusqu’à 80 ans
même si l’espérance de vie augmente d’année en année).
Le plus difficile : constater que je n’ai pas réalisé de
grandes choses; attention, je ne parle pas ici d’avoir fait le tour du monde, visité
les plus beaux pays, de m’acheter ce que je veux, etc., mais seulement d’avoir
osé vivre quelques expériences qui sortent de l’ordinaire.
Oui, j’ai eu trois enfants alors en termes d’expériences, on
peut affirmer sans aucun doute que j’en ai vécu au moins trois assez intenses!
Évidemment, j’aime ces petits êtres par-dessus tout; ils sont ma plus grande
richesse.
Je veux plutôt parler de ce que je n’ai jamais osé faire
durant les 39 dernières années, du fait que je ne suis jamais allée au-delà de
mes peurs. Celles-ci ont toujours eu le dessus et gagné. Elles m’ont empêché de
réaliser des rêves, de partir à l’aventure, d’oser simplement et de voir où
cela me mènerait.
Plusieurs « jeunes » dans la vingtaine et la
trentaine ont vécu beaucoup plus que moi. Ils ont eu le « guts » de
partir à l’aventure, de s’ouvrir à d’autres horizons, de relever des défis
incroyables. Je ne les envie pas tous, mais certains, oui.
Maintenant que j’ai 40 ans, je réalise que j’aurais dû
davantage faire confiance à la vie, croire que ce qui doit arriver arrive de
toute façon, que nous avons toujours le choix même quand nous affirmons le
contraire. Il suffit de croire en nous, d’être prêt à assumer les conséquences
de ses choix.
À 40 ans, il est temps de passer à l’action, de réaliser des
projets qui me tiennent à cœur, de découvrir ce qui me fait vibrer vraiment, de
m’accepter comme je suis. Je tenterai donc d’aller au-delà de mes peurs et
d’oser plus souvent.
Qui sait, peut-être que 2014 me permettra d’écrire un roman
ou des histoires pour enfants, de retourner aux études dans un domaine
différent, de suivre des cours de théâtre, de faire de la plongée sous-marine
ou mon premier voyage en avion…?
Et vous, avez-vous trouvé difficile de franchir le cap de la
quarantaine?
Eh oui, ce sera mon tour dans quelques heures!
M-J