jeudi 27 février 2014

Le contrôle…

Pourquoi ai-je autant de difficulté à accepter que je perde parfois (pour ne pas dire souvent) le contrôle? Peut-être parce que je ne peux effectivement pas tout contrôler. On ne peut pas prévoir ce qui va arriver, ce que les autres vont penser, dire ou faire alors pourquoi tenter de toujours essayer? Pour avoir une réponse, même si ce n’est pas la bonne, m’imaginer ou croire telle ou telle chose? Ces temps-ci, j’ai l’impression de ne plus l’avoir dans aucune sphère de ma vie, que telle une marionnette, je suis « manipulée » par une autre personne, que je suis la spectatrice et non l’auteure de ma vie. Il n’est pas question ici d’avoir le contrôle des autres, mais le contrôle de moi-même, de mes émotions, de ma vie. Il se passe trop d’événements en même temps et je n’arrive plus à suivre.
 
Je suis consciente que j’énerve parfois les gens autour de moi à vouloir planifier et à tout anticiper. Évidemment, prévoir, organiser, projeter, c’est important (surtout quand on a trois enfants!), mais laisser une petite place à l’imprévu serait sans doute aussi approprié. Je me promets d’essayer…
 
« Il n’y a qu’une seule partie de l’univers que nous pouvons changer d’une façon certaine : soi-même. » Aldous Huxley

vendredi 21 février 2014

Est-ce que j’en fais trop?


C’est la question que je me pose très souvent en tant que parent. En lisant le livre Ces enfants déstabilisés par l'hyperparentalité de Myriam Jézéquel, j’ai compris que oui pour certaines choses. Mais qu’est-ce que l’hyperparentalité? C’est lorsqu’on encadre trop son enfant, qu’on veut sans cesse le préserver des dangers. J’avoue que j’ai cette fâcheuse tendance à vouloir que tout soit parfait pour eux, qu’ils ne manquent pas de stimulation, qu’ils réussissent bien à l’école, qu’ils puissent se réaliser dans une activité, etc. Étant perfectionniste de nature, je me retrouve donc dans l’un des sept types d’hyperparents présentés dans ce livre. Je crois que, comme l’auteure le dit si bien, la pression sociale me fait parfois perdre mon sens de la mesure. Je devrais sans doute opter pour l’un des nouveaux modèles de parentalité qu’elle propose, soit le slow family living (vie de famille au ralenti) ou le free-range parenting (éducation parentale libérée) qui prônent un certain retour à une vie de famille paisible, la valorisation du temps libre et le respect des besoins réels de l’enfant. Il me faut donc trouver comment être un parent suffisamment bon sans tomber dans la démesure… Avez-vous l’impression d’en faire un peu trop vous aussi parfois?

M-J
 

jeudi 13 février 2014

Du rêve à la réalité

En cette veille de la St-Valentin, parlons un peu d’amour. Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence de la psychologue, Rose-Marie Charest intitulée La relation amoureuse, un défi constant. Je dois dire que le thème m’interpellait car l’amour occupe une grande place dans ma vie, comme vous tous j’imagine. Une des choses que j’ai retenue de cette conférence, c’est qu’il est important de passer du rêve à la réalité, qu’on ne peut pas toujours vivre sur un nuage rose; qu’il y a un temps pour la passion et un temps pour développer la relation. Comme Mme Charest le dit si bien : « Certains choisissent la passion au lieu de la relation ».  J’ai aussi compris que ce que l’on perçoit chez l’autre n’est pas nécessairement ce qui se passe réellement dans sa tête, qu’une relation est aussi une atmosphère que l’on crée, que l’amour parfois ne suffit pas, donc que ce n’est pas parce que quelqu’un nous aime qu’elle a la capacité de deviner ce qui se passe en nous. Pour une personne comme moi, qui a des attentes et qui croit que l’autre peut les deviner, dois-je vous dire que cette affirmation m’a fait réfléchir? J’avoue que je crois très souvent que mon chum est capable de savoir ce que j’aimerais sans que j’aie à le lui dire. En fait, je pensais que c’était évident lorsqu’on se connaît depuis si longtemps… J’ai donc une petite leçon à tirer.
 
Dans une relation, il est aussi important d’accepter la différence, de se respecter. Je ne vous apprends rien ici. Toutefois, de mon côté, j’avoue bien humblement avoir un peu de difficulté à accepter de ne pas comprendre parfois comment mon chum pense. J’imagine que c’est un peu la même chose pour lui… Le plus important demeure sans aucun doute de garder le contrôle sur nous-mêmes puisqu’on ne l’aura jamais sur l’autre. Chacun est une personne unique, qui doit avoir son propre territoire sans négliger pour autant sa vie à deux puisque comme l’a mentionné la psychologue, il est important d’avoir un projet commun.
 
En cette veille de la fête de l’amour, laissons parler notre cœur et n’ayons pas peur d’oser partager avec notre conjoint ou conjointe nos rêves, nos joies mais aussi nos peines.
Merci à mon chum d’être là, tout simplement…

M-J
 

mardi 4 février 2014

Ce chiffre qui me fait peur…

J’y pense depuis plusieurs mois déjà et contrairement aux enfants, je n’ai pas hâte de changer de dizaine. J’ai l’impression qu’avoir 40 ans signifie tellement de choses, mais surtout qu’on laisse notre jeunesse derrière. En réfléchissant bien, j’en suis venue à cette conclusion : j’ai peur de vieillir. Je réalise tout à coup que j’ai vécu la moitié de ma vie (et peut-être davantage puisque je ne me rendrai pas nécessairement jusqu’à 80 ans même si l’espérance de vie augmente d’année en année).
 
Le plus difficile : constater que je n’ai pas réalisé de grandes choses; attention, je ne parle pas ici d’avoir fait le tour du monde, visité les plus beaux pays, de m’acheter ce que je veux, etc., mais seulement d’avoir osé vivre quelques expériences qui sortent de l’ordinaire.
 
Oui, j’ai eu trois enfants alors en termes d’expériences, on peut affirmer sans aucun doute que j’en ai vécu au moins trois assez intenses! Évidemment, j’aime ces petits êtres par-dessus tout; ils sont ma plus grande richesse.
 
Je veux plutôt parler de ce que je n’ai jamais osé faire durant les 39 dernières années, du fait que je ne suis jamais allée au-delà de mes peurs. Celles-ci ont toujours eu le dessus et gagné. Elles m’ont empêché de réaliser des rêves, de partir à l’aventure, d’oser simplement et de voir où cela me mènerait.
 
Plusieurs « jeunes » dans la vingtaine et la trentaine ont vécu beaucoup plus que moi. Ils ont eu le « guts » de partir à l’aventure, de s’ouvrir à d’autres horizons, de relever des défis incroyables. Je ne les envie pas tous, mais certains, oui.
 
Maintenant que j’ai 40 ans, je réalise que j’aurais dû davantage faire confiance à la vie, croire que ce qui doit arriver arrive de toute façon, que nous avons toujours le choix même quand nous affirmons le contraire. Il suffit de croire en nous, d’être prêt à assumer les conséquences de ses choix.
 
À 40 ans, il est temps de passer à l’action, de réaliser des projets qui me tiennent à cœur, de découvrir ce qui me fait vibrer vraiment, de m’accepter comme je suis. Je tenterai donc d’aller au-delà de mes peurs et d’oser plus souvent.
 
Qui sait, peut-être que 2014 me permettra d’écrire un roman ou des histoires pour enfants, de retourner aux études dans un domaine différent, de suivre des cours de théâtre, de faire de la plongée sous-marine ou mon premier voyage en avion…?
 
Et vous, avez-vous trouvé difficile de franchir le cap de la quarantaine?
 
Eh oui, ce sera mon tour dans quelques heures!
M-J